Dunkerque (2017)

Dunkerque est un film écrit et réalisé par le réalisateur Christopher Nolan, auteur de films très connus comme Inception ou Interstellar. Il est sorti au cinéma en 2017 et a été récompensé par trois oscars : celui du meilleur montage, meilleur mixage et meilleur montage sonore. C’est un film de guerre, de facture en apparence classique, qui évoque un épisode de la Seconde Guerre mondiale : l’opération « Dynamo ». Elle a eu lieu sur la plage de Dunkerque du 20 mai au 4 juin 1940. Tout au long du film, le spectateur suit les aventures de trois soldats Alex, Tommy et Gibson dont l’unique but est d’embarquer pour partir vers l’Angleterre. Parallèlement, le film la trajectoire d’un aviateur de la RAF, de M. Dawson et de son fils qui naviguent sur un « little ship », le Moonstone, bateau civil utilisé pour aider à l’évacuation des soldats britanniques. Le film entrecroise trois actions différentes, mais aussi trois temporalités différentes.

C’est ce qui rend le film passionnant, pas du tout ennuyeux, grâce à un rythme soutenu, le spectateur est accroché du début à la fin. Toutes les péripéties vécues par les personnages entretiennent un suspense rondement mené et le spectateur se demande si tous vont parvenir à survivre et atteindre leur but. Car on retrouve dans ce film l’un des thèmes récurrents du cinéma de Nolan, la question de la survie. La seule chose qui peut déranger est la faible place des dialogues entre les personnages principaux. Elle pourrait mettre une sorte de barrière entre les spectateurs et les personnages principaux.

Mais le grand intérêt du film est de mettre en lumière un épisode, méconnu ou oublié, de la Seconde Guerre mondiale, à savoir le sauvetage des soldats britanniques (et français aussi) après la débâcle de la Campagne de France commencée en mai 1940. Pour rendre compte de cet épisode, les acteurs (professionnels ou non) jouent très bien et sont tout à fait crédibles, n’hésitant pas affronter des scènes qui ne devaient pas être forcément simples à jouer comme les scènes tournées dans ou sous l’eau. La reconstitution des décors (sur les plages de Malo-les-Bains et de Leffrinckoucke), la direction de la photographie (qui privilégie les couleurs froides, donnant à tout le film une tonalité angoissante), l’usage de la musique qui rajoute quelque chose de plus que les images, tout concourt à faire de ce film une réussite que je vous conseille de voir.

Erwann Lejosne, Seconde Memphis

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