Be Kind Rewind (Soyez sympas, rembobinez)

Bekind rewind (Soyez sympa, rembobinez) est un film comique franco-américain de Michel Gondry, sorti sur les écrans français en 2008. Le réalisateur du film est aussi connu pour les clips d’artistes aussi divers que les Rolling Stones, Björk, The Chemical Brothers, Daft Punk, The White Stripes ou encore Kylie Minogue.

Jerry (Jack Black), en voulant saboter une centrale électrique, se prend une décharge et se retrouve avec un pouvoir magnétique. Il croit que la centrale électrique « pollue » le cerveau des gens. Il a un copain, Mike (Mos Def), qui travaille dans un vidéo-club old school. Le patron de Mike, Mr Fletcher (Danny Glover) doit s’absenter pour sauver l’immeuble de son vidéo club menacé de destruction pour installer une résidence de luxe. Mr Fletcher interdit à Mike de laisser entrer Jerry, qui fait fuir les clients. Une fois Mr Fletcher parti, Mike finit par comprendre son message. Jerry rentre quand même à l’insu de Mike et efface toutes les K7. Madame Falewicz, fidèle cliente du vidéo-club, emprunte Ghostbusters, mais… le film a été effacé. Quand elle revient se plaindre, les deux amis décident de reproduire les films en jouant les scènes eux-mêmes… Ainsi, naît l’idée des films « suédés »… Des films cultes comme SOS Fantômes donc, mais aussi Robocop, 2001 l’Odyssée de l’espace, ou encore Le Roi Lion, sont refaits avec les moyens du bord et deviennent délirants. À la surprise des deux amis, les clients aiment…

Le film commence par une mise en abyme avec un film en noir et blanc, un documentaire sur la vie de Fats Waller, un pianiste jazzman qui aurait vécu dans le bâtiment où se trouve le vidéo-club. Mais la légende est fausse, on l’apprendra à la fin. Ensuite, le réalisateur utilise la couleur pour arriver à notre époque. Le début du film et le procédé utilisé donnent une impression de nostalgie, mais aussi d’écho d’une époque à l’autre puisque le lieu ne semble pas avoir changé.

C’est à partir de là que la mise en abyme devient le sens du film. Tous les « remakes » sont faits sans moyens et, du coup, en deviennent ridicules par rapport aux originaux. Les deux complices jouent tous les personnages et recyclent tout et n’importe quoi pour refaire les décors et les accessoires. Un peu comme dans un épisode de gum ball, un dessin animé déjanté où images réelles, dessins et découpages se confondent. Les habitants de la ville adorent et les films sont des succès… Sans effets spéciaux. C’est justement la simplicité de ce cinéma qui plaît au public, comme au temps du cinéma muet. Ce côté artisanal et risqué (ou DIY pour Do It Yourself) peut être vu comme une critique des films hollywoodiens aux énormes budgets et au casting de stars.

La situation va dégénérer quand Fletcher et ses amis sont accusés de violer les règles sur les droits d’auteur. Ils s’en défendent en disant qu’ils ne font que de la parodie. Mais en vain. Là aussi, l’aspect financier, la concurrence et le business sont dénoncés par l’auteur. Et on retrouve le thème du combat des « petits » contre les « gros ». Du coup, les habitants spectateurs se solidarisent et participent à la réalisation d’un film sur le légendaire Fats Waller. Tout le monde participe, de la figuration aux décors. Le résultat est… le film en noir et blanc qui introduit Be kind, rewind.

Simon Fournier-Ouahab, 1ère Néfertiti

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