Spider-Man (2002)

Le Spider-Man de 2002 est un film réalisé par Sam Raimi (Evil Dead), adapté des comics Marvel et sorti en France le 3 mai 2002 avec Tobey Maguire, Willem Dafoe, Kirsten Dunst et James Franco. Il est le premier volet d’une trilogie devenue légendaire, qui lança la mode des films de super-héros à gros budget. L’histoire est connue : Peter Parker est un jeune lycéen de New-York, qui vit avec sa tante May et son oncle Ben. Au lycée, il est moqué et maltraité en raison des difficultés qu’il rencontre pour se faire des amis d’une part, et de sa réputation de « nerd » d’autre part. Un jour, durant un voyage scolaire à l’entreprise Oscorps, Peter se fait mordre par une araignée radioactive. Il développe alors des capacités surhumaines dont il devra assumer les conséquences.

Le film est une « origin story » du personnage, c’est-à-dire qu’il nous montre la naissance d’un héros et ce qui l’amène à devenir ce qu’il est. Fidèle au comics d’origine, le film propose une représentation du héros pour le moins inattendue à l’époque, celle d’un type ordinaire qui ne voit pas sa vie améliorée par sa condition de super-héros, mais au contraire ruinée… car comme le dit l’oncle Ben « un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ». Telle est la morale du film : si l’on a un peu de pouvoir, on a la responsabilité de venir en aide aux autres et ne pas l’utiliser à ses propres fins. Cette éthique de la responsabilité est alors le thème central du film : Peter se rend compte que les gens ont besoin de lui et qu’il ne peut regarder ailleurs. Sa responsabilité est de protéger les habitants de sa ville, coûte que coûte, des petits comme des grands crimes, sans quoi des gens souffriront comme il a souffert. La seule où il a regardé ailleurs, quelqu’un de cher à ses yeux a perdu la vie.

Le film de Sam Raimi, bien qu’il ne possède une écriture parfaite au niveau des dialogues, déroule une bande son toujours prenante par la charge émotionnelle de certains thèmes. Les acteurs jouent très tous bien, mais Willem Dafoe et Tobey Maguire sont de loin les meilleurs : l’un par sa capacité à passer d’un état à un autre, de l’innocence à la folie la plus terrifiante en une fraction de seconde ; l’autre, par sa capacité à transmettre les émotions qu’il éprouve par l’intensité de son regard.

La fin du film résume parfaitement son propos : être un super-héros n’est pas forcément un cadeau, mais une malédiction. L’essence du personnage (depuis sa création) est d’incarner un héros un peu différent des autres, un héros qui, malgré ses super-pouvoirs, reste humain par-dessus tout en acceptant une responsabilité dure à supporter.

Pier-Lou Soret, 1ère Néfertiti.

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