C’est en avant-première que la classe de 1ère CAV du lycée Mariette a pu voir Mon ami le tueur, un premier long-métrage écrit et réalisé par Gianluca Santoni. Cette projection avait pour cadre le « Arras Film Festival » dont on célébrait cette année la 25ème édition.
En Italie, de nos jours, Denni, un garçon d’une dizaine d’années, a l’idée d’engager un tueur (Secco) pour tuer son père, violent envers sa femme. Tout ne se passe pas comme prévu car entre Denni et Secco se nouent des relations d’ordre familial.
Une des forces de ce premier long-métrage est d’interroger la figure paternelle, une thématique très contemporaine à l’heure où le patriarcat se fissure, mais continue de résister. Le personnage de Secco constitue, à cet égard, un père de substitution auquel se lie l’enfant de plus en plus au fil de l’intrigue. L’alchimie entre les deux personnages est suggérée par de subtils rappels de plans, comme des échos visuels toujours filmés à hauteur d’enfant. Ce qui témoigne d’une véritable prouesse de la part du réalisateur qui se trouve être aussi le co-scénariste du film. A ce titre, il a su bien exploiter la valeur métaphorique des décors pour décrire aussi bien la situation familiale de Denni que les évolutions de son état psychologique.
De l’aveu même du réalisateur, questionné à ce sujet par les spectateurs, le film pose aussi la question de la réponse ou des réponses à apporter aux violences conjugales. Dans un premier temps, le réflexe de Denni est de répondre à la violence par la violence. Mais l’enchaînement des circonstances fait que Denni découvre que la violence ne résout rien et que répondre à la violence par la violence n’est qu’une impasse. Loin d’être à 100% dramatique, le scénario aménage des temps d’humour qui allège l’atmosphère et renforce l’alchimie entre Secco et Denni (partie centrale du film). Mais le mélange des registres peut être parfois maladroit desservant (un peu) un film qui ne manque cependant pas de solides qualités.
Mon ami le tueur est un premier long-métrage globalement réussi et surtout prometteur, qui mérite d’être vu quand il aura trouvé un distributeur français !
Rédacteurs/rédactrices : Abel, Anaëlle, Anna, Céline, Colombe, Djiénaba, Enzo, Gabriel, Laurène, Loïs, Marylou, Mathias, Maya, Nina, Sophie, Tom, Yanis.
Secrétaire : Monsieur Popu
