Donnie Darko, un rêve lucide au bord de l’abîme.

Avec Donnie Darko (2001), Richard Kelly signe un premier long-métrage aussi déroutant que fascinant, devenu au fil des années un film culte du cinéma indépendant. Porté par la performance magnétique de Jake Gyllenhall, le film entrelace science-fiction, teen-movie et philosophie existentielle dans une odyssée intime remplie de folie et de solitude.

          Dès les premières minutes, le spectateur est happé par l’atmosphère trouble et vaporeuse d’une banlieue résidentielle (fictive) de l’Amérique de la fin des années Reagan. Une Amérique en apparence ordinaire, mais marquée par une inquiétante étrangeté. Donnie, adolescent intelligent mais perturbé vit une série de visions dont celle de Franck, un mystérieux lapin géant à l’allure cauchemardesque, qui l’entraîne dans une spirale de questionnements métaphysiques et d’actions iconoclastes. Ce mélange de quotidien et de fantastique donne au film une allure unique entre rêve éveillé et odyssée psychique.

          L’écriture du scénario, entre boucles temporelles, critique sociale et réflexion existentielle peut dérouter par ses zones d’ombres. Il ne s’agit pas de tout comprendre, mais d’être attentif et de ressentir. Ce film est une énigme que n’épuisent pas plusieurs visionnages. Bien au contraire, d’autres hypothèses de lecture font alors surface…

Perrine Thebault, Seconde Nil.

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