Retour à Arras (part 3) : l’expérience de Julia

Julia Barthélémy, élève de Terminale Neith et de l’option CAV, a eu la chance de voir sa candidature retenue pour le Jury Jeunes de l’Arras Film Festival. Elle partage avec nous, avec vous, son expérience. Lily-Rose, autre élève de l’option et Monsieur Popu ont recueilli ses propos le mardi 26 novembre 2024… Retour sur une expérience unique.

Monsieur Popu : Comment est née l’idée de participer au festival d’Arras en tant que membre du Jury Jeunes ?

Je n’y étais jamais allée, mais j’avais déjà entendu parler du festival quand je me suis abonnée à leur compte Instagram. Vous en aviez parlé en cours d’abord, et puis, j’avais déjà été Jury Jeune au festival Cinémondes de Berck pour des courts-métrages présentés dans le cadre de ce festival. L’expérience m’avait alors beaucoup plu et j’avais envie de la renouveler.

Monsieur Popu : Du coup, c’était une 1ère à Arras ?

Julia : Oui, c’était la 1ère fois.

Monsieur Popu : Combien de films avez-vous vus en tout ?

Julia : Neuf films étaient en compétition, mais nous en avons vu un 10^ème le soir de la clôture.

Lily-Rose : Avec les autres jurés, comment se sont passées les délibérations ?

Au début, c’était brouillon… mais au final on a réussi à se mettre d’accord. On a trié tous les films pour une 1^ère sélection. L’idée c’était de passer tous les films visionnés en revue et se demander, pour chacun, s’ils étaient éligibles ou non pour le prix. Il en restait 6. Puis on a débattu entre nous et on en a éliminé deux nouveaux. Il y a eu de nouveaux échanges pour établir un Top 4 pour chaque juré. Des points ont été attribués et on a établi le classement des préférés. 2 films se sont alors dégagés. Le 1^er a obtenu le prix Regards jeunes The new year that never came de Bodgan Muresamu (Roumanie) et le 2^nd une mention spéciale, une sorte de prix coup de cœur : Marco, l’énigme d’une vie de Aitor Arregi et Jon Garaño (Espagne).

Lily-Rose : As-tu aimé les films que tu as vus ?

Julia : Il y avait un peu de tout. Pas de gros coups de cœur, mais il y avait des propositions très intéressantes, surtout les 4 films retenus à la fin. Mon préféré n ’est pas le vainqueur : c’était The Hunt for Meral Ö deStijn Bouma (Pays-Bas) qui a d’ailleurs reçu le prix SFCC de la presse.

Lily-Rose : As-tu eu l’occasion d’échanger avec des réalisateurs/réalisatrices ou d’autres gens du monde du cinéma ? 

Julia : On a beaucoup parlé avec les membres du Jury Atlas auquel participait l’actrice Lou de Laâge. Super sympa, mais un peu timide… Sinon, à la fin de chaque film, les réalisateurs venaient parler du film avec le public, mais nous n’avions pas le droit d’y assister. À la fin du festival, on a eu l’occasion de discuter avec beaucoup de gens, notamment le réalisateur du film qu’on a récompensé.

Monsieur Popu : Plus d’une semaine après la fin du festival, que retiens-tu de ton expérience ?

Julia : À Arras, on a l’occasion de voir des films un peu différents qu’on n’aura peut-être pas l’occasion de voir en salle en France (1). Discuter avec les autres et échanger des avis différents permet de développer l’esprit critique. Le festival constitue alors un cadre idéal.

Monsieur Popu : Serais-tu prête à retenter l’expérience ?

Julia : Oui, bien sûr… pourquoi pas avec le FIGRA ou bien le Festival Séries Mania de Lille ? C’est en ce moment que l’on peut postuler…

Lily-Rose et Monsieur Popu : Merci Julia pour ce retour et pour ta disponibilité.

(1) En effet, beaucoup de films présentés à Arras proviennent de nombreux pays d’Europe et n’ont pas souvent de distributeurs au moment de leur présentation.